Lorsque vous enregistrez dans un lieu, écoutez votre environnement. Il est évident que des ventilateurs, une climatisation ou autre peuvent présenter une nuisance significative, plus l’endroit est silencieux, mieux c’est. Mais l’acoustique de la pièce compte également, beaucoup. Les échos et la réverbération de l’endroit seront tous imprimés sur votre enregistrement puis superposés à l’acoustique de la salle où sera diffusée votre production finale. Donc une écoute au casque ou dans une bonne salle de cinéma va bien se passer, car peu d’acoustique locale sera ajoutée au signal diffusé. Mais ce n’est pas toujours le cas, donc plus l’enregistrement est exempt de bruit ou d’ambiance sonore, mieux c’est.

Il est donc essentiel de vous assurer que vos microphones sont aussi proches que possible de la source (une voix, par exemple), qui plus est si vous vous trouvez dans une pièce ordinaire sans traitement acoustique particulier (c’est-à-dire la majorité des pièces sur planète). Sur place, vous ne remarquerez probablement pas le problème, mais une fois dans un endroit différent, cela deviendra évident, voire ennuyeux en fonction de l’environnent sonore de l’enregistrement original.

Les spécifications de votre microphone sont également importantes, en particulier dans un contexte acoustique difficile. Avoir un microphone lavalier peut être un must, cependant parfois des micros “canon” sont envisageables. En règle générale, plus le micro est long, plus il captera le son loin en ligne droite et plus il l’annulera sur les côtés et à l’arrière. Mais placez le tout de même au plus près de la bouche de l’orateur, tout en restant hors champ. Les sons ambiants de la pièce seront réduits tandis que la voix sera accentuée.

La directivité des microphones est décrite en termes de motif ou de forme. Commençant par l’omnidirectionnel, puis respectivement cardioïde, hypercardioïde et canon. Un AT4053b est un bon exemple de micro polyvalent qui fonctionnera relativement bien dans un environnement dense tout en conservant une taille et un prix raisonnables. Il s’agit d’un micro hypercardioïde. Vous trouverez aussi des offres similaires, avec d’excellentes performances chez d’autres fabricants, tels que Shoeps, Sennheiser ou Rode.

Cependant, nous avons tendance à préférer un microphone lavallier ou cravate ou même un enregistreur de poche de bonne qualité, car ces modèles peuvent tous se placer très proches de la voix de l’orateur, même dans le champ. Tous existent avec des directivités spécifiques. 

Donc si un micro omnidirectionnel de bonne qualité peut être utile pour les enregistrements d’ambiance extérieurs, pour la voix vous voulez un micro lavalier de qualité, idéalement cardioïde, tel un DPA 4080 ou Sennheiser Mke2. Pour cela prévoyez un investissement de plus ou moins 500 chf pour l’un d’entre eux. (Ou mieux 1k pour deux, car vous voulez en avoir au moins un en réserve…)

Enfin, il y aura enfin la question de la transmission du signal. Ainsi, même si un câble (symétrique) est le moyen le plus sûr et simple lorsque c’est possible, parfois une transmission sans fil est indispensable.

Voir ici pour plus d’informations sur l’audio pour l’enregistrement vidéo

Vous trouverez plus d’informations sur les directivités des microphones ici sur Wikipedia.

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